Au SESSAD TRAJECTOIRES JEUNESSE de Suresnes comme dans les autres établissements du Pôle Jeunesse & Inclusion, des dispositifs sont mis en place pour sensibiliser les jeunes et les adolescents au bon usage des réseaux sociaux…
Tik Tok, Snapchat, Instagram, Facebook, Messenger, WhatsApp ou encore Twitter, les jeunes accompagnés par l’association sont, comme tous les autres jeunes, accros aux réseaux sociaux.
En France, la majorité des utilisateurs de TikTok sont âgés de 13 à 17 ans (38.09 %) devant les 18-24 ans (36.85 %) (source blog du modérateur). Et les chiffres s’envolent pour Snapchat, puisque 82% des 15-24 ans sont des visiteurs quotidiens de l’application, c’est le réseau social le plus visité par cette tranche d’âge. (source blog digimind). Quand on interroge les jeunes accompagnés par l’établissement, à la question : qui est sur tel réseau ? Immédiatement ce sont moult doigts qui se lèvent ! Alors, quand on est parents, pas toujours simple d’être au courant de ce qui se passe sur la toile…
Accompagner nos jeunes dans l’appropriation des réseaux sociaux
L’enjeu n’est pas d’expliquer comment utiliser ces médias, (les ados sont souvent plus aguerris que leurs parents), mais bien de les accompagner dans les usages, en termes de prévention et de les informer sur les risques.
Dans un premier temps c’est un atelier d’information et de prévention autour du cyber-harcèlement et des risques liés aux réseaux sociaux, délivré par les Services de la Citoyenneté et de la Prévention de la Délinquance & Suresnes Information Jeunesse (SIJ). Dix jeunes âgés entre 12 et 15 ont été accompagnés par trois professionnelles du SESSAD, Valérie SEMEN (éducatrice spécialisée), Sylvie PLEUVY (psychologue) et Anne DE BÉRU (psychomotricienne), pour cet atelier d’une durée de deux heures, au sein des locaux de la médiathèque de Suresnes. Cette rencontre a été construite autour d’une partie jeux avec un temps d’échange interactif et le visionnage d’une vidéo « Derrière la porte », conduisant à un débat, à la définition du cyber-harcèlement, aux actions à mener si l’on est dans ce cas ainsi qu’un rappel à la loi.
Témoignages et vision des réseaux sociaux par leur propre prisme.
Les jeunes ont pu partager leur présence sur les réseaux sociaux, plus particulièrement sur TikTok et Snapchat. Ils ont pu évoquer le nombre d’heures passées à être connectés à leur profil et à leurs amis (parfois « fictifs » qu’ils n’ont jamais rencontrés), environ 2 à 3 heures par jour selon les jeunes. Ils ont montré des réticences dans la prise de conscience que leurs données personnelles de type photos et vidéos ne leur appartenaient plus. Les jeunes pensaient également qu’en supprimant un commentaire de type injure, moquerie, grossièreté ou même une image d’eux, ceux-ci n’étaient plus accessibles par la police du net : ils se pensaient maître de leurs publications sans imaginer qu’ils puissent être réprimandés.
Un temps a été dédié pour chercher ensemble des solutions à leur portée, en cas de harcèlement pour eux-mêmes ou leurs proches. Certains ont eu des appréhensions à prendre la parole et à discerner harcèlement et dispute/ incompréhension. Leurs ressentis ont permis d’animer le débat et de recentrer sur leurs besoins en termes de protection.
« Dans un second temps, nous avons repris les éléments en séances éducatives individuelles avec les supports réalisés par la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés), le site cybermalveillance.gouv.fr… Ce travail reste central dans le projet individuel d’accompagnement des jeunes, notamment adolescents. Il est également évoqué lors de groupes et ateliers pendant les vacances en fonction du vécu situationnel. »